Le rêve d’enfant de cet artiste hors du commun était de devenir sculpteur industriel.
Franco-suédois né en 1954, Thomas Bastide a grandi en regardant œuvrer les maîtres verriers scandinaves : les multiples possibilités offertes par le verre sont devenues de véritables passions pour lui, mais pour autant il ne se laisse jamais emporter par les débordements clinquants ou des envies de luxe.
Au contraire, Thomas Bastide reste profondément ancré dans les impératifs pratiques de son art. Véritablement fasciné par l’univers industriel, à tel point qu’il aurait bien aimé diriger une usine, ce designer à l’esprit pragmatique garde toujours présent à l’esprit l’idée qu’un objet ne doit pas être seulement joli mais également fonctionnel. Diplômé de l’École des Arts Graphiques de Penninghen, sa première expérience professionnelle lui a permis de côtoyer Raymond Loewy, une star du design.
Penser et repenser un concept, le peaufiner jusqu’à atteindre l’alchimie parfaite entre esthétisme et praticité constitue pour Thomas Bastide le meilleur défi.
Sa passion pour le verre l’a amené à mener des collaborations prestigieuses, mais il s’est également illustré avec brio dans le domaine de l’orfèvrerie, puisqu’il a signé de très belles réalisations pour des marques comme Claude Dozorme, Ercuis, Forge de Laguiole et Christofle.
La collaboration avec Christofle est intervenue dans le cadre de la collection « Cubik ». Thomas Bastide a conçu pour la marque une pendulette carrée aux lignes dépouillées et au cadran très classique.
Quelques années plus tard, Thomas Bastide rencontre l’illustre maison Forge de Laguiole et signe pour elle un superbe couteau pliant, appelé « Dandy », qui joue sur les contrastes et a été conçu comme un véritable « bijou de poche » : la jonction entre le manche et la lame, tous deux de teintes mattes, est marquée par la présence de deux cabochons rouges en cristal irisé, qui vues du dessus évoquent presque un œil, donnant au couteau une allure totalement déconcertante et innovante.