Amandine Chaignot, cuisine joyeuse et table vivante - Les arts de la table
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Amandine Chaignot, cuisine joyeuse et table vivante

Rencontre avec Amandine Chaignot. Dans son restaurant Pouliche, la cheffe s’inspire de ses voyages et rencontres pour vous proposer sa « cuisine joyeuse ».

« Chaleur, bonheur, cuisine au beurre ! ». Chez Pouliche, vous viendrez décontracté. Après avoir travaillé avec les plus grands, c’est dans son havre de paix du 10e arrondissement que la cheffe s’arrête pour vous proposer une carte qui ne cesse d’évoluer… comme ses Arts de la Table.

Derrière « la cuisine joyeuse » de la cheffe Amandine Chaignot se cache une volonté : celle de créer une gastronomie plus accessible, plus conviviale, plus simple mais attention, sans jamais faire l’impasse sur la qualité du produit et l’art de recevoir. Pour rester fidèle à cet état d’esprit, la cheffe de Pouliche est donc attentive non seulement à sa carte, qui évolue chaque jour, mais également aux arts de la table, qui nous le verrons changent en fonction de ses envies, ainsi qu’à l’atmosphère générale.

Crédit photo : Le Coeur des Chefs

« Quand j’ai visité cet endroit, j’ai eu un vrai coup de cœur. Il y avait ces murs en briques, ce vieux parquet, ce vieux sol en  béton, cette lumière sur la cour…Je voulais que les arts de la table soient le prolongement de tout ça. Il fallait ramener un côté pas lissé, pas trop moderne. L’argenterie était une évidence. Je voulais quelque chose de simple, en gardant de belles matières. C’est un peu comme en cuisine, simple, sans faire de compromis sur la qualité, sur la façon dont on achète les choses. ».

La simplicité et la qualité se reflètent dans chaque détail qui compose le restaurant Pouliche, mais cette philosophie s’exprime jusqu’à la manière même de choisir les Arts de la Table. Chez Pouliche, « dresser » est un synonyme de « jouer ».

 « On a plusieurs types de vaisselles qui cohabitent. J’aime avoir des mélanges. Je trouve que c’est plus facile pour associer les choses et on peut réintègrer de nouvelles gammes C’est une vraie liberté. On joue en fonction de ses envies, entre les formes, les couleurs et les matières. ».

« Aujourd’hui, l’identité du restaurant n’est pas linéaire. C’est pareil pour la vaisselle. Elle est aussi diverse que notre clientèle. »

Dresser. Déguster. Partager. Chiner. Recommencer.

Amandine Chaignot est une amoureuse de voyages et de rencontres. Elle rapporte tout le temps quelque chose. Si vous avez la chance de la croiser dans son restaurant, vous verrez que chaque objet a une histoire. Cachée au premier étage, une petite pièce abrite un nombre incalculable de trésors. Dans le restaurant, il se peut même que vous vous asseyiez sur un fauteuil de sa grand-mère ! Certaines de ses assiettes sont d’ailleurs faites par sa belle-sœur, d’autres sont des héritages de son arrière-grand-mère. Toutes ont une valeur affective. Quelque chose à raconter. Le charme du restaurant se traduit aussi par les imperfections que l’on y trouve. De l’argenterie parfois tordue, un peu noircie, un peu déformée. Nous n’avons jamais les mêmes couverts que notre voisin.

Chez Pouliche, il y a un côté très ludique dans la manière de jouer avec les pièces modernes et artisanales, les couleurs et les textures. Peut-être est-ce, tout simplement, le prolongement des moments de convivialité que l’on vit à table ? 

« On est toujours en train de toucher l’assiette. C’est quelque chose que l’on amène à soi, que l’on tend, qu’on prend du bout des doigts, que l’on replace… Ce que j’aime avec cette assiette Revol, c’est qu’elle est très ouverte et nous, on fait beaucoup de formats à partager. Il faut que ce soit facile d’aller chercher dedans. Là nous sommes face à une purée, ce qui me plaît c’est que ça ne bougera pas dans l’assiette. Il faut trouver comme ici, un contenant dans lequel il est facile de venir piocher avec une fourchette ou une cuillère. 

 Constater l’intelligence du dressage qui se cache dans les cuisines du restaurant, c’est toucher un peu plus du doigt l’idée de « cuisine joyeuse ». C’est une cuisine qui se vit, qui rit, qui se partage. Entre produits de grandes marques ou chinés en brocante, on trouve chez Poulice un subtil mélange de simplicité, de générosité, de cœur à l’ouvrage. Entre grandes marques et chinage en brocante. C’est une atmosphère bienveillante où, quand une des cuisinières rentre de vacances pendant l’interview, la cuisine crie de joie, au risque de faire rater l’une de nos prises. En même temps, quand on aime on ne se retient pas, et c’est sûrement pour ça que nous retournerons déguster les gourmandes assiettes de Pouliche.

Découvrez notre rencontre avec Amandine Chaignot au coeur de Pouliche