Révélé par l’émission top chef en début d’année 2021, qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
Sur le plan personnel, Top Chef a été pour moi une expérience avant tout humaine. J’ai pu faire la rencontre de nombreux chefs mais aussi de beaucoup d’autres personnes. « 15 chefs enfermés dans un hôtel pendant 10 jours, cela crée des liens ».
Cette expérience a permis un réel dépassement de soi, avec une gestion du stress et des passages par toutes les émotions qui ont rendu cette aventure unique.
Sur le plan professionnel, Top Chef m’a apporté une certaine visibilité qui fait qu’aujourd’hui on me connaît un peu mieux qu’à mon retour de Thaïlande. C’est un réel tremplin qui m’a donné cette volonté de créer mon propre restaurant et cette visibilité pourra évidemment m’aider pour mon lancement.
Comment définiriez vous votre style culinaire ?
Ma cuisine possède une forte identité de cuisine française, de par mes nombreuses expériences dans de grands restaurants français. Elle a également une légère influence asiatique apportée par mes différents voyages.
C’est une cuisine chaleureuse, je ne veux pas de choses trop complexes, je veux juste que ce soit assez précis avec de bons produits pour se faire plaisir.
Quelle place occupent les arts de la table dans votre processus de création ?
Pour moi, ce qui est important lorsque l’on crée un plat, c’est qu’il soit bon, mais j’aime qu’il soit aussi visuellement beau. Je suis assez maniaque sur le visuel, un plat doit être bien dressé et sublimé par un service de table tout aussi magnifique. L’assiette aide à mettre en valeur le travail du cuisinier !
Quelles sont les maisons/marques d’arts de table que vous appréciez et pourquoi ?
En travaillant dans de grands palaces, notamment chez Joël Robuchon, nous utilisions beaucoup la magnifique porcelaine de chez Bernardaud et récemment j’ai travaillé avec Jaune de Chrome. Pour mon restaurant, j’aimerais collaborer avec des petits créateurs français dans la céramique, matériau qui correspond plus à mon univers et avec lequel je pourrai m’amuser.
Comment définiriez-vous une belle table ?
Il n’y a pas un modèle précis de belle table. C’est selon le style que l’on veut donner au restaurant, il n’y a pas d’erreur, c’est un choix personnel du cuisinier ou de la personne en salle. Personnellement, je partirais sur quelque chose d’harmonieux, une table pratique où il y a de la place. Pour la décoration j’aime les choses simples, épurées, avec des couverts, une assiette de présentation, un verre à eau, quelque chose de central, une petite assiette à pain… Une décoration efficace sans trop d’artifices !
Une décoration efficace sans trop d’artifices !
À quoi ressemblera la table de Pierre Chomet pour les fêtes ?
En famille, je partirais sur des plats classiques, avec des huîtres, des langoustines, un bon foie gras. Sinon, ma grand-mère adorait la sole, elle l’appelait la Rolls Royce des poissons donc pourquoi pas une sole meunière ou plus travaillée. Le tout accompagné d’une bonne purée aux légumes oubliés de l’hiver, avec des marrons, de la châtaigne confite. Ou alors partir sur d’autres classiques comme le chapon, la pintade.
Le risotto à la truffe fait aussi son effet ! Depuis que j’ai appris à en faire, j’en cuisine souvent pour la famille et les amis et c’est délicieux !
Et les plans pour 2022 ?
Très prochainement je compte ouvrir mon restaurant, avec ma femme qui est aussi cuisinière, c’est un projet de vie ! Il y aura une cuisine ouverte pour le contact avec l’humain, pour parler, discuter et puis aujourd’hui je pense que ça plait aux gens de pouvoir venir à notre rencontre directement. Je souhaite également continuer les belles collaborations comme celle que nous avons menée avec les Arts de la Table.
Pierre Chomet
@pierrechomet