Née en 1948 en Normandie avec l’ambitieux pari de réinventer l’orfèvrerie et de révolutionner les arts de la table, la maison Degrenne fête aujourd’hui 70 ans d’excellence, d’innovation et d’audace.
Il fallait une âme visionnaire pour déceler l’énorme potentiel de l’acier inoxydable alors que le couvert en argent dominait les arts de la table depuis des siècles. Jeune entrepreneur normand, Guy Degrenne reprend à la sortie de la Seconde Guerre mondiale la forge paternelle et entend bien suivre son instinct : il est temps de donner aux arts de la table un côté contemporain et de les rendre plus accessibles, dans cette France d’après-guerre qui s’ouvre peu à peu vers la modernité.
Guy Degrenne, à la fois débrouillard et visionnaire
Doté d’une formidable détermination mais de faibles moyens, le jeune homme commence par recycler le blindage des chars abandonnés sur les plages, vestiges de la Bataille de Normandie, afin de réaliser à coût réduit les matrices d’emboutissage des couverts en inox. Entrepreneur visionnaire, Degrenne a vu juste.
Les couverts en inox rencontrent un succès immédiat. Bien plus abordables que les couverts en argent, leurs lignes modernes et leur facilité d’entretien conquièrent les foyers français qui les associent à une vaisselle originale ou classique. La marque diversifie alors sa production et l’inox investit plats, couteaux et casseroles, et la marque investit également les tables, et passe la porte des cuisines.
Toujours fidèle à une vision des arts de la table accessibles, l’entrepreneur saisit très rapidement l’importance de l’industrialisation. A l’aube des années 1960, la nouvelle usine installée à Vire passe à la fabrication en série et applique à l’orfèvrerie des procédés de production jusqu’ici réservés à l’automobile et autres secteurs industriels. Le pari est gagné, avec des prix abordables, les produits Degrenne restent très compétitifs et deviennent une référence tant pour les foyers que pour les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie.
Guy Degrenne, le cancre préféré des Français
Du foyer au cœur des Français, il n’y avait qu’un pas, et c’est à travers le petit écran que la marque le franchit. Première maison des arts de la table à comprendre l’impact des spots publicitaires, et ce dès 1978, Degrenne enchaîne les campagnes à la télévision avec succès, mais c’est le spot « Le Proviseur » qui fait mouche. Les Français sont sous le charme de ce cancre devenu culte que l’on sermonne d’un « Ce n’est pas comme cela que vous réussirez dans la vie Monsieur Guy Degrenne ».
Pour assurer la pérennité de la marque, Guy Degrenne cède en 1987 son entreprise à la holding « Table de France » qui souhaite ouvrir la marque à tous les arts de la table. L’entreprise Degrenne enrichit ainsi son savoir-faire avec l’acquisition à Limoges d’une manufacture de porcelaine, avant de proposer des verres et des articles de cuisine. Le vœu du fondateur Guy Degrenne est exaucé, la marque prend sa place parmi les acteurs des arts de la table qui comptent et propose un service de vaisselle complet.
70 ans d’excellence
À l’occasion de son 70ème anniversaire cette année, Degrenne revisite deux pièces iconiques de ses collections, deux pièces qui ont marqué l’histoire. Après avoir offert une seconde jeunesse à l’économe en s’associant au designer Philippe Starck, la Maison a souhaité faire un clin d’œil à la vision révolutionnaire de son fondateur qui avait imaginé un tout nouveau couvert en inox, résistant, sobre et élégant, à savoir le couvert « Normandy », créé en 1948, l’année du lancement de la marque.
Grand classique du Tea time, la théière « Salam » est reconnaissable entre toutes avec son design épuré et intemporel, et sa cloche tapissée de feutrine. Pour cet anniversaire d’exception, la théière « Salam Héritage » sera proposée en édition limitée à 50 exemplaires numérotés. Au total, 8 heures de martelage par un artisan de Vire auront été nécessaires pour que chaque pièce soit unique.
Toujours à l’occasion de cet anniversaire, la marque s’est associée au célèbre chef pâtissier Philippe Conticini pour créer une collection de 6 assiettes design à dessert en porcelaine, sur lesquelles sont dessinées les créations emblématiques du Chef.
Le saviez-vous ?
Les boutiques s’appellent « Degrenne », sans le prénom. Pourquoi ? La raison est simple : en anglais, « Guy » veut dire « gars », ce qui ne correspond pas à l’image que souhaite véhiculer la marque. Aujourd’hui, en France, l’entreprise capitalise sur ce nom et Guy Degrenne est devenu Degrenne.