Virebent - Les arts de la table
Savoir-faire

Virebent

Créateur de céramique contemporaine

La Manufacture Virebent doit sa renommée à son avant-gardisme et continue aujourd’hui d’écrire son histoire en complétant ses grands classiques de collections résolument contemporaines élaborées artisanalement dans son propre atelier de création.

Virebent, à l’avant-garde du design 

Dans le département du Lot, Virebent perpétue l’art de la céramique depuis près d’un siècle. Issu d’une famille d’architectes céramistes originaire de Toulouse, Henri Virebent fonde sa première manufacture en 1924 à Puy-l’Évêque. Virebent est alors une usine de porcelaine industrielle prospère qui produit des boutons de porte, des bouchons de bouteille, des isolants et composants pour l’industrie électrique et qui emploie une centaine de personnes.
Au cours des années 1960, alors que le plastique se généralise, la manufacture amorce un virage vers les arts de la table et la décoration. Philippe Paré, alors directeur de la manufacture, a l’idée avant-gardiste de s’entourer de grands noms de la céramique pour lancer une ligne de produits artistiques.
Des artistes-céramistes de renommée comme Pierre Lèbe, Yves Mohy, René Berthoux vont ainsi se lancer dans l’aventure, suivi de François Gueneau, Bernard Prigent, Jacques Buchholtz et d’autres encore… qui créeront de nouveaux modèles, entrés depuis dans les collections permanentes du Musée des arts décoratifs à Paris.

Crédit photo : Virebent

Savoir-faire et innovation

Virebent a beau avoir associé son nom depuis un demi-siècle aux grands noms du design, il n’a jamais cessé de développer son savoir-faire exclusivement manuel et sa maîtrise unique de la porcelaine, du grès ou de la faïence. Dans cette manufacture historique, la précision des gestes se transmet depuis plusieurs générations, de la réalisation du modèle à la conception de la matrice et des moules.

Entre collections historiques et création de lignes plus contemporaines, Virebent étoffe son savoir-faire de nouvelles recherches sur les terres et leur cuisson, les émaux et leurs effets, mais également sur les process de fabrication. Toutes ces innovations sont destinées à produire des pièces en porcelaine blanche, émaillées ou décorées et des modèles pour de grands créateurs français et étrangers. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si Virebent est aujourd’hui labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), un label attribué à une poignée d’entreprises détentrices d’un savoir-faire unique, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles.

Un nouvel élan créatif

Un siècle après sa création, Virebent est l’un des derniers ateliers céramistes français à avoir pour spécificité de travailler toutes les céramiques. Leurs collections de vaisselles tout comme d’objets décoratifs en grès, en faïence ou en porcelaine séduisent une clientèle internationale tandis que les associations avec les créateurs se multiplient. Cette nouvelle impulsion est due au duo formé par le designer Vincent Collin et la fondatrice de la galerie parisienne « Édition Limitée » Frédérique Caillet, tous deux associés pour reprendre les rênes de Virebent au début des années 2000.

Depuis, l’esprit créatif qui a fait la renommée de la manufacture lotoise a pris un nouvel élan. Inspiré par le thème du « Cabinet de curiosités », Vincent Collin a notamment dessiné une série de bouteilles en porcelaine, le photophore « Hamlet » qui prend la forme d’un crâne ou encore le lustre « Médor » en porcelaine non émaillée, et multiplié les collaborations. De plus, Virebent s’est associé à la marque Tsé & Tsé pour créer une collection de vaisselle ou le parfumeur Dyptique dont elle a signé les pots à bougies.